JAVELLE Michel.

On trouve des Javelle armuriers à Saint Etienne dès 1550. Issu d'une longue dynastie, Michel Javelle se révèle doué dès son plus jeune âge pour la mécanique. Très tôt, il essaie de créer ses propres modèles alors qu'il est toujours en apprentissage à la Manufacture. Le 5 juillet 1859, il dépose un brevet concernant son célèbre revolver à clef. L'arme, munie d'une clef sur l'axe du barillet, désolidarise le canon et sa console du bâti. Le tireur peut ainsi procéder au rechargement, voire changer de barillet.

Le 5 août 1859, par un aditif, il prévoit d'adapter son revolver à la cartouche à broche, initialement, son arme chambrait une cartouche à percussion centrale à douille d'étain et culot plomb de son invention.

Cet additif lui permet d'ouvrir l'année suivante un atelier au 54 Rue Beaubrun où il se lance avec l'aide de son frère, dans la fabrication de son revolver. Le 28 février 1862, Michel Javelle apporte un additif concernant une cartouche à douille rechargeable. Il expose à Londres la même année mais le succès se fait attendre. Les revolvers à broche se vendent mais sans apporter la fortune espérée. Michel Javelle soigne ses réalisations et espère que l'armée française va enfin se décider à imiter la Marine. Mais, malgré l'annonce du conflit de 1870 qui approche, l'armée n'adoptera pas son arme.

Après la guerre, son revolver est complètement obsolète. Le 16 octobre 1875, Javelle dépose un brevet pour un système original d'extracteur pour revolver qui séduira un temps les militaires suisses et l'armurier belge Nagant. C'est sa dernière contribution dans le domaine militaire. Son atelier disparaît vers 1880 sans doute avec lui.