7,65 mm Mannlicher Vidéo
Mannlicher 1901

Mannlicher 1901



Caractéristiques:

Calibre: 7,65 mm.
Munition: 7,65 mm Mannlicher.
Longueur totale: 218 mm.
Longueur du canon: 143 mm.
Poids à vide: 825 g.
Capacité: 8 coups.
Pays: Autriche.

Généralités:
Pour répondre au souhait de la Commission de Versailles, Ferdinand Von Mannlicher présenta un pistolet modifié: le ressort de rebondissement avait été renforcé et la détente rendue plus douce. On en a profité pour modifier le profil de la poignée, ajouter une sûreté et procéder à d'autres modifications mineures.

Les essais de ce pistolet ont porté sur huit armes identiques fournies par le constructeur: l'Osterreichische Waffenfabrik de Steyr (Autriche). Outre les classiques études concernant l'organisation générale de l'arme, on a procédé à des tirs à pied et à cheval, à des mesures de pénétrations et à diverses autres épreuves concernant l'emploi de ce pistolet dans des conditions normales.

Des tests d'endurance et de résistance à l'humidité, à la corrosion et au sable ont ensuite été conduits. Dans tous les cas, l'arme s'est parfaitement comportée, laissant loin derrière elle les revolvers Mle 1873 et 1892 essayé en même temps. A la suite de ces résultats remarquables, par rapport à ceux d'autres armes, la Commission d'Expérience de Versailles, dans son rapport du 28 janvier 1904, faisait ressortir deux points particuliers:

- la possibilité d'employer le pistolet automatique pour l'armement des officiers et des cadres inférieurs (sous-officiers et gradés), est envisageable.
- le pistolet Mannlicher Mle 1901, constitue la mieux au point et la plus remarquable des armes de poing automatiques qu'elles ait eu à expérimenter jusqu'à ce jour.

Ce rapport test certainement le plus favorable de tous ceux qui ont été rédigés avant 1914, au sujet des pistolets automatiques dans l'armée française. Malgré cela, aucune décision ne sera prise pour introduire ce type d'arme au sein de nos forces armées. Piètre consolation pour l'inventeur, le Mannlicher Mle 1901 sera adopté par l'Argentine en 1905.

Description:
Le pistolet M. 1901 est d'une fabrication et d'un fini irréprochable. Cette arme obéit au principe de la culasse non calée, il n'y a pas de verrouillage proprement dit: le recul de la glissière est simplement retardé pour une brève période afin que la pression des gaz dans le canon tombe sous le minimum requis. En outre, le système permet d'avoir une glissière relativement légère sans occasionner de recul excessif. Le magasin logé dans la poignée n'est pas du type boîtier-chargeur, mais fait partie intégrante de l'arme; il se remplit par le dessus au moyen d'une lame-chargeur. Si l'on désire vider le magasin, il suffit de tirer la glissière en arrière et de faire pression sur le bouton moleté au sommet de la plaquette de crosse de droite. Les cartouches restantes sont expulsées par le ressort du magasin.

Les premiers modèles produits ont un cran de sûreté totalement différent, un grand levier au pouce monté sur le côté gauche de la carcasse pour le verrouillage interne du chien; ce dispositif se trouve sur les armes dont la numérotation est en dessous de 200. Ces modèles furent probablement fabriqués par la Fabrique d'armes Dreyse juste avant sa fermeture.

La partie frontale du guidon est arrondie, alors que sur les autres versions elle forme un angle droit. Sur les pistolets construits avant 1902, la hausse à la forme d'une rainure pratiquée sur une pièce placée au-dessus de la culasse et formant un tout avec la carcasse. Lorsque la carcasse est fermée, la hausse est entourée par les rebords antérieurs du bloc de culasse. La longueur des poignées et pas conséquent la capacité du magasin varièrent également, de même que la longueur du canon. La longueur standard est de 140 mm, mais il a été observé des canons plus longs ou plus courts.

Le canon est vissé à la carcasse, la glissière est constituée par un bloc de culasse court placé derrière le canon et supportant le percuteur et l'extracteur à partir de ce bloc, deux bras s'étendent en avant de part et d'autre du canon et se réunissent en dessous du canon. Toute cette unité est forgée d'une seule pièce. L'extrémité arrière du ressort récupérateur pénètre dans un orifice situé en dessous de la culasse tandis que son extrémité avant est bloquée dans un goujon formé à l'intérieur par le point de jonction frontal des deux bras de la glissière, de manière que chaque mouvement en arrière comprime le ressort.

A l'extrémité arrière de la carcasse, on distingue le chien massif relié par une simple articulation à la détente, cette articulation est montée sur le haut du flan de la carcasse, elle est couverte par une plaque amovible. De l'autre côté de la carcasse est monté le ressort principal dont le bras inférieur agit sur le chien tandis que le bras supérieur agit sur un petit levier dont l'extrémité s'appuie contre la partie inférieure de la carcasse et s'encastre dans un arrêtoir.



Ce mécanisme est recouvert par une plaque qui est unie à la plaque du flan gauche par un bras qui s'abat en avant et passe sous le ressort récupérateur où il est bloqué par un cran d'arrêt à ressort.

Marquages:
Le modèle 1900 et les 300 premiers exemplaires de 1901 sont marqués Patent Mannlicher à l'avant du bras gauche de la glissière, ensuite, la marque Waffenfabrik Steyr et la date, modifiée d'une année sur l'autre. Les derniers modèles construits étaient marqués Md. 1905, mais c'était toujours le modèle 1901. La série 1901 en calibre 7,65 mm Mannlicher, commença par le N° 1 jusqu'à l'arrêt de la production en 1905, date à laquelle environ 12 000 exemplaires avaient été construit.