9 x 19
Shqiptar P 84

Shqiptar P 84

Caractéristiques:

Calibre: 9 mm.
Munition: 9 x 19.
Longueur totale crosse repliée: 0,395 m.
Longueur crosse pliée dépliée: 0,645 m.
Poids à vide: 3,800 kg.
Capacité: 32 cartouches.
Pays: Albanie.

Généralités:
Ce pistolet-mitrailleur est un condensé de la Sten et du MP 3008. Cette arme à été spécialement développée pour le combat rapproché et les opérations de sabotage. Les cinq premiers prototypes furent produits en quelques mois. L’expérimentation fut laissée à la charge des ingénieurs qui travaillaient à Bradashesh. Les tests de mise au point furent codifiés sous la dénomination de projet 6. Au total, la production n’a pas dépassée les 4 000 exemplaires alors que l’objectif du gouvernement albanais était de 20 000 armes par an.

Description:
Le Shqiptar P 84 est une arme qui est plus proche d’un modèle artisanal qu'industriel. Les coups de lime sont omniprésents et certaines pièces se révèlent coupantes au toucher. Ce PM fonctionne uniquement en rafale au moyen d’une culasse non calée actionnée par un puissant ressort à boudin. Toutes les pièces sont soit en tôle emboutie, soit en acier. Les soudures ne sont pas médiocres mais infâmes. Il se présente sous la forme d’un tube sur lequel est venu se greffer un manchon arrière supportant la poignée pistolet dont les deux coques ont été soudées l’une à l’autre. Cette pièce porte le numéro matricule de l'arme. Deux tunnels latéraux permettent le coulissement des tringles de la crosse télescopique. Cette manipulation est possible après avoir effacé l’ergot d'arrêt formé par le poussoir de blocage. Les deux branches télescopiques sont maintenues parallèles par une poignée d’appui pivotante servant de talon.

Le boîtier de culasse est un morceau de métal brut de fonderie qui n’a pas ou très peu été retravaillé. Un bouchon moleté arrière bloque le mécanisme interne dans son logement. Ce bouchon porte un crochet permettant théoriquement de fixer une bretelle. Sur la gauche du tube, un fraisage à été pratiqué pour permettre le passage du levier d’armement.

A sa partie supérieure se trouve les organes de visée qui sont composés d’un feuillet de hausse fixe ave une fenêtre en V et d’un guidon formé d’une simple lame.

En avant, le boîtier chargeur est un élément rapporté, soudé. Ce boîtier est ajouré sur ses deux parois latérales et laisse voir le cran d’accrochage du chargeur. Derrière ce boîtier se situe un levier articulé terminé par une pièce crantée servant au déverrouillage du chargeur. Ce levier a été fabriqué à l’usine Cekin. Il est articulé autour d’un axe. Entre ce boîtier et le support interne du mécanisme logé à l’intérieur d’un bloc inférieur, se trouve une pièce de liaison en forme de rondelle ouverte dans son milieu faisant office de repose pouce.

Cette dernière à l’avantage de tenir l’arme avec la seconde main afin de la stabiliser tout en se servant du boîtier comme d’un support. Ceci à l’avantage d’éviter de tenir l’arme par le chargeur, sources quelquefois de problèmes d’alimentation.

Sur la face opposé se trouve un système de sécurité manuelle basé sur le pivotement à angle droit d’un levier dont l’extrémité se présente comme un plat cranté. Sa mise en action dégage la branche arrière de la sûreté manuelle qui s’interpose au contact du plan incliné de la queue de détente. L’effacement de la sûreté relève automatiquement la queue de détente. Ce levier porte de façon presque indescriptible le numéro matricule de l’arme gravé à la lame. La queue de détente est originale, avec une face d’appui découpée pour permettre le calage de l’index. Dans sa position active, l’extrémité arrière de la pièce entre en contact avec la gâchette qui est actionnée par une tringlerie, les ressorts et les axes ont été produit par l’usine Petro Papi de Korça.

La fenêtre d’éjection est large et permet la sortie sans difficultés des étuis. Quant au canon, il est protégé par un tunnel ajouré limitant le relèvement lors du tir en rafales continues.

Marquages:
Le numéro de matricule est positionné en avant du boîtier de chargeur, il se compose d'un nombre à deux chiffres correspondant à l'année de fabrication suivi d'un nombre à quatre chiffres identifiant le numéro de série. Ce numéro de série se répète sur divers pièces de l’arme.